Poser le paysage…
Les protagonistes
Poser le paysage…
Les protagonistes
La question de départ
Comment stimuler une culture de l’engagement et de l’intérêt commun, mieux collaborer avec les associations locales, capitaliser sur leur connaissance fine du territoire ? Quelles pistes pour dépasser la réponse aux demandes individuelles et construire une approche collective et d’intérêt général, pour diversifier le spectre des habitants et des points de vue mobilisés ?
Vaison-la-Romaine en un paysage ?
Vaison-la-Romaine c’est 5892 habitants, du patrimoine antique et une tradition viticole qui attirent de nombreux visiteurs et retraités et créent une fierté d’appartenance, mais aussi une cité scolaire qui draine des jeunes des communes alentours, un grand marché et des commerces, une vie associative foisonnante mais aux dynamiques assez cloisonnées, avec une faible culture de mobilisation collective et de forts clivages politiques … C’est enfin, en lien avec notre sujet, un centre-ville en cours de réaménagement et diverses questions soulevées : comment désengorger le centre de la circulation automobile et favoriser les mobilités douces ? Au-delà des usages commerciaux, quelles pistes pour favoriser la sociabilité pour les diverses populations qui le traversent (population moins favorisée, jeunes, familles, etc.) ? Comment y garder du confort durant les grandes de chaleurs ?
Et la participation citoyenne, dans tout ça ?
Une forte culture de la proximité et de l’interaction directe avec les habitants pour comprendre leurs attentes, portée par le Maire (porte-à -porte en période de fêtes, permanences hebdomadaires à la Mairie, etc.). ​
Des réunions d’information de quartier annuelles, animées par le Maire pour présenter des projets à la population et échanger avec les citoyens ; des outils de communication (mensuel municipal, site internet, page Facebook, etc.) qui permettent aussi de réaliser des sondages… Ces dispositifs peinent à mobiliser la diversité de la population Vaisonnaise, et la collectivité ne parvient pas toujours à donner suite aux décisions ou propositions issues de ces temps de concertation.
Autour de quels enjeux ?
Travailler la culture et l’organisation de la participation citoyenne pour être en mesure de penser plus collectivement les projets d’aménagement (ici du centre-ville) ou d’équipements (comme la future piscine couverte) ; mieux intégrer, plus en amont, les besoins et les voix d’une plus large diversité d’habitants, y compris celles et ceux qui s’expriment peu dans le cadre des dispositifs existants. Trouver des modalités pour inscrire la participation citoyenne dans des objectifs et des ambitions mieux partagées au sein de la collectivité, et dépasser la défiance et la crainte du manque de compétences, des relations conflictuelles, de la perte de maîtrise sur des sujets d’intérêt public, etc. Identifier des modes d’organisation, postures et méthodes s’appuyer pour construire, pour les agents, une culture et un cadre de relation avec les habitants partagé, clair, serein et fluide.
Le chemin parcouru
Étape 1 : Tester de nouveaux rituels, avancer pas à pas
La phase de diagnostic est passée notamment par l’organisation d’un stand sur le marché tenu par quelques agents et élus, pour échanger, à brûle-pourpoint, avec les habitants. Exercice complexe, stimulant, inconfortable … ? Il faut en effet assumer d’être principalement dans l’écoute, présent pour prendre en compte la parole habitante, et non pour apporter des solutions, pour dérouler un programme d’action ou pour présenter le programme politique. « On risque de perdre les gens si on va trop vite, on doit faire par étape par étape. » « Le stand a aussi permis de tester de nouveaux outils d’animation : post it, la carte de la ville, l’urne avec oui/non, des choses ludiques qui permettent d’être plus attractifs pour aller chercher la parole. »
Étape 2 : Un accompagnement qui questionne les habitudes
Ce n’est pas facile de construire un projet de concertation, on se pose plein de questions, mais pas forcément les bonnes…. Parmi les enseignements glanés dans le ping pong avec l’équipe d’Open co, il y a la tentation de poser des questions très larges aux habitants, ou sur des sujets sur lesquels ceux-ci auront peu de prise (parce que très techniques par exemple). Il est souvent plus pertinent de formuler les questions très concrètement, sur des sujets sur lesquels ils peuvent se positionner. « On a mis de côté « que voulez-vous dans cette rue ? » pour interroger les habitants sur la dimension végétalisation sur laquelle leur retour était vraiment utile, et ça a été un vrai succès. »
Étape 3 : Demander aux habitants comment les concerter pour un nouveau départ !
L’attente de l’équipe de Vaison-la-romaine se plaçait au démarrage de la démarche, naturellement, sur les techniques et méthodes de concertation ; trouver la bonne boîte à outils, s’approprier des approches sophistiquées n’est cependant pas aussi incontournable que se poser les bonnes questions. Si le premier mouvement de l’équipe a été par exemple d’imaginer mener des ateliers de co-construction sur l’aménagement de la Grand’Rue, interroger les habitants sur la manière dont ils souhaitaient être concertés a montré qu’un questionnaire, perçu comme plus basique et moins ambitieux par l’équipe, collerait mieux à leurs attentes. « La participation citoyenne, ce n’est pas inné, c’est une culture que les gens n’ont pas, donc ils se raccrochent à des choses sur lesquelles ils ont des repères. »
Étape 4 : Un plan d’action, pour infuser une culture de la participation en interne
La démarche a permis de dessiner le moyens de faire infuser une nouvelle culture de la participation en interne, au travers de nouveaux rituels, réflexes, modes d’organisation, etc.… Cela s’incarne par exemple dans la création d’une cellule d’appui en interne, de formations et boîtes à outils pour les agents et élus, une clarification de la stratégie et du mode de pilotage, de pratiques d’essai erreur pour les actions menées (tester, évaluer, partager,…), de nouveaux modes d’adresse aux habitants pour les acculturer les habitants à la programmation d’aménagement du territoire, etc.
Étape 2 : Un accompagnement qui questionne les habitudes
Ce n’est pas facile de construire un projet de concertation, on se pose plein de questions, mais pas forcément les bonnes…. Parmi les enseignements glanés dans le ping pong avec l’équipe d’Open co, il y a la tentation de poser des questions très larges aux habitants, ou sur des sujets sur lesquels ceux-ci auront peu de prise (parce que très techniques par exemple). Il est souvent plus pertinent de formuler les questions très concrètement, sur des sujets sur lesquels ils peuvent se positionner. « On a mis de côté « que voulez-vous dans cette rue ? » pour interroger les habitants sur la dimension végétalisation sur laquelle leur retour était vraiment utile, et ça a été un vrai succès. »
Étape 4 : Un plan d’action, pour infuser une culture de la participation en interne
La démarche a permis de dessiner le moyens de faire infuser une nouvelle culture de la participation en interne, au travers de nouveaux rituels, réflexes, modes d’organisation, etc.… Cela s’incarne par exemple dans la création d’une cellule d’appui en interne, de formations et boîtes à outils pour les agents et élus, une clarification de la stratégie et du mode de pilotage, de pratiques d’essai erreur pour les actions menées (tester, évaluer, partager,…), de nouveaux modes d’adresse aux habitants pour les acculturer les habitants à la programmation d’aménagement du territoire, etc.
Étape 1 : Tester de nouveaux rituels, avancer pas à pas
La phase de diagnostic est passée notamment par l’organisation d’un stand sur le marché tenu par quelques agents et élus, pour échanger, à brûle-pourpoint, avec les habitants. Exercice complexe, stimulant, inconfortable … ? Il faut en effet assumer d’être principalement dans l’écoute, présent pour prendre en compte la parole habitante, et non pour apporter des solutions, pour dérouler un programme d’action ou pour présenter le programme politique. « On risque de perdre les gens si on va trop vite, on doit faire par étape par étape. » « Le stand a aussi permis de tester de nouveaux outils d’animation : post it, la carte de la ville, l’urne avec oui/non, des choses ludiques qui permettent d’être plus attractifs pour aller chercher la parole. »
Étape 3 : Demander aux habitants comment les concerter pour un nouveau départ !
L’attente de l’équipe de Vaison-la-romaine se plaçait au démarrage de la démarche, naturellement, sur les techniques et méthodes de concertation ; trouver la bonne boîte à outils, s’approprier des approches sophistiquées n’est cependant pas aussi incontournable que se poser les bonnes questions. Si le premier mouvement de l’équipe a été par exemple d’imaginer mener des ateliers de co-construction sur l’aménagement de la Grand’Rue, interroger les habitants sur la manière dont ils souhaitaient être concertés a montré qu’un questionnaire, perçu comme plus basique et moins ambitieux par l’équipe, collerait mieux à leurs attentes. « La participation citoyenne, ce n’est pas inné, c’est une culture que les gens n’ont pas, donc ils se raccrochent à des choses sur lesquelles ils ont des repères. »
Pour creuser l’ensemble du
plan d’action, c’est par là :
concrètes menées ou à venir
sur le territoire, c’est par ici…
Vers un bon réflexe
Clarifier les finalités
Les réalisations de Vaison
Voir les projets en cours
Vers un défi
Embarquer les autres élus